Poésie

Petit anorak

Le petit anorak

Blanc

Poursuivi

Par la police

Fait des ravages

Dans ce siècle

Français.

Un hématome

Au cerveau

Et à la langue

Fait parler le poète

Comme un chien

Aboyeur.

Les lunes se distinguent

Du ciel

Avec un chapeau.

De l’argent

Pour la nuit.

De l’argent

Pour le jour.

Demain

Des verbes

Qui tombent

Dans la gueule

D’un macaque.

Réduire sa vie

A une chemise

Blanche,

Très blanche.

Je cherche le bateau

Intérieur,

Celui qui fera

Chavirer

Mon estomac.

Une main

Dit à demain

Aux pieds

Qui disent

A deux pieds.

Grisaille

Renverser la pensée
comme un lit d’hôpital,
les choses se font et se défont,
Un trottoir qui se rêve
En mer palmée.
Les gens ont des visages
Aussi couvert
Que des assiettes.
Cachons nos
Ancêtres pour
Qu’ils ne meurent plus.
On pèse le cerveau
Comme on pèse
Une pastèque.
Sortir d’une pomme,
Descendre de soi
Pour arriver
A la date de son deuxième
Anniversaire.
Coffre dans l’ombre,
Fantôme électrifié
Pour faire peur
Aux agents EDF.
Le temps avance
avec une tortue
Sur la carapace.
Jeter une fleur
Au-dessus
De Dieu.
Autoroute
Où les voitures
Oublient de passer.
Le corps qui oublie
Le corps.
Les veines entourent
La grisaille
Lunaire.