Quand le ciel
Loue Dieu
Et que la terre
Loue les morts,
Je participe
A l’émancipation
De mon corps
Pour devenir
L’ombre
D’une ombre
Rose.
La pluie
Nie l’eau
Et les nuages
Gravent
Des poésies
Sur leur coton.
Le temps
Avance,
Un escargot
Sur son dos.
Les maisons
Hument
Les jardins
Et une fleur
Pousse
Entre les couples
Qui s’aiment.
Le ciel
Se déplace
Dans les cicatrices
Du monde.
Une ombre
Se rachète une
Conduite
Et l’arbre
Tombe
Sur un cerf.
Changer
De visage
Le temps
D’un déplacement
En Alsace.
La pluie
Capte le feu
Puis tombe
Dans l’eau.
Les ombres
Ont des rougeurs
Aux yeux.
Partir
A la recherche
Du loup
Et tomber
Sur le temps.
Mes bras
Dansent
Devant le
Chant d’un rabbin.
Pluie diluvienne
Sur ma petite
Tête,
J’écoute rapidement
La radio
Pour entendre
Des voix
Réconfortantes.
Le squelette
Part en Sicile,
Un bruit de vivant
Dans la télévision,
Courir
Au-dessus de soi
Et regarder
Le monde tel qu’il est,
C’est-à-dire
Plein de fautes
D’orthographe.
Le ciel
Se change
En vampire
Le matin
De mes 34 ans.
De la pluie
Sur l’eau,
On entend
Plus rien,
A part la voix
D’une fourmi
Folle.
Le temps longe
La côte basque
Un matin
De juillet.
Je suis né
Bébé
Avec une montre
En or
Dans la bouche.
Le ciel
Roule sur lui-même
Pour ne pas
Faire peur
Aux enfants
Ayant un passé
Tortueux.
Les routes
Chantent
Avec les péages.
Mon œil
Se fait de plus
En plus petit
Le jour
De mes cent ans.
Rendre
La monnaie
De sa pièce
A un billet
De banque.
